gay vitrolles par sidibou

Médias : le journal de France 2 diffuse un sketch homophobe de Laurent Gerra ciblant Bertrand Delanoë

L'imitateur-humoriste Laurent Gerra a présenté hier dans le JT de 20h de France 2, certains extraits de son spectacle actuel dont un sketch à tonalité homophobe, mettant en cause Bertrand Delanoë sur la base de son homosexualité. Gerra y fait un jeu de mots vieillot, mais clairement homophobe, sur le nom du département breton d'Ile-et-Vilaine qui serait du goût du maire de Paris puisqu'il faudrait comprendre "il est vilaine"... (Wouaf, wouaf!)

Après avoir usé et abusé pendant des années d'un autre jeu de mots qualifiant Bertrand Delanoë de "Notre-Dame de Paris" ou raillé l'opération Vélib en s' exclamant "Paris devient la capitale de la pédale" ; après avoir pris régulièrement pour cible la joueuse de tennis ouvertement lesbienne Amélie Mauresmo, Laurent Gerra creuse son sillon d'humoriste homophobe.

La question du caractère homophobe de certains sketches de Gerra – comme ceux d'autres "humoristes" – se pose quand ils sont relayés par un média grand pubic, d'Etat de surcroît.
En effet, autant le public en salles fait le choix de venir écouter un répertoire dont il connaît la tonalité, autant une chaîne de télévision généraliste devrait avoir le souci de respecter tous les publics et d'écarter les propos à même de moquer des minorités.

Tel n'est pas le cas de France 2 qui ouvre régulièrement son antenne à Laurent Gerra, non seulemet dans ses programmes de divertissement, mais aussi comme ce 26 décembre, dans le cadre d'un programme d'information.

Il y a quelques mois, en réaction déjà à un sketch de Laurent Gerra, le Centre Gai et Lesbien de Paris avait écrit au président du CSA pour rappeler que "le service public doit être respectueux des personnes et des lois et que l'éducation contre l'homophobie et le sexisme, mission de service public, passe aussi par la qualité des programmes télévisuels et un contrôle plus vigilant, de la part du CSA, des propos tenus par les animateurs et invités des programmes."

Faudra-t-il saisir la Halde pour que la question ait droit de cité?